L'histoire des Ramens

Envie d’en découvrir un peu plus sur la culture Asiatique ? Sur les plats que nous vous proposons chaque semaine ? Vous êtes au bon endroit !

Notre restaurant Aux Goûts d’Ailleurs situé à Castanet-Tolosan vous propose régulièrement des articles sur des thèmes variés pour les plus curieux afin que vous puissiez en apprendre plus sur la cuisine Asiatique que nous proposons chaque semaine dans notre menu de la semaine ou notre carte ! Une cuisine originale et élaborée, préparée avec passion !

Vous ne connaissez pas encore notre carte ? Alors c’est par ici que vous pourrez la consulter : notre carte

Plat Asiatique Ramen restaurant Aux Goûts d'Ailleurs à Castanet-Tolosan

Les origines des ramens

La soupe ramen est un plat composé de bouillon, d’un tare (une base aromatique qui apporte l’umami, et qui peut varier : miso, sauce soja…), de nouilles et d’une garniture, souvent des tranches de porc grillées à la chinoise chashu, mais également du negi, un genre d’oignon de printemps, quelques légumes et condiments, et très souvent un œuf mollet mariné dans de la sauce soja.

À partir de 1635, le Japon a fermé ses frontières et est resté fermé aux influences étrangères, à part à Nagasaki, sur l’île de Kyūshū . Cette porte entrouverte a permis l’arrivée de certaines innovations venant du monde extérieur : les missionnaires portugais ont introduit le tempura et le christianisme, les Coréens ont apporté leur riche culture de la céramique, et les Chinois ont amené leurs soupes de nouilles, notamment le champon, qui est toujours aujourd’hui une spécialité de Nagasaki, composée de porc, crustacés et nouilles aux œufs et qui est parfois considéré comme précurseur des ramen.

En 1868 débute l’ère Meiji et l’ouverture du pays. Au tournant du 20e siècle, des marchands ambulants commencent à vendre des bols de nouilles dans les villes portuaires de Yokohama, Hakodate et Nagasaki. Ces nouilles sont différentes, dérivées des lamian venues de Chine, à base de farine de blé, et les bouillons sont à base de poisson ou de viande, contrairement aux subtils dashi traditionnels agrémentés de larges nouilles udon ou de fines nouilles soba au sarrasin.

Après la Seconde Guerre mondiale, le Japon en ruines est forcé d’accepter l’aide alimentaire américaine et la voie est ouverte à l’importation de grandes quantités de blé. Les nouilles ramen deviennent immensément populaires : elles sont nourrissantes et peu chères. Mouvement qui s’accélère encore quand, en 1958, Momofuku Andō, un Japonais né à Taïwan, invente les nouilles instantanées, vendues dans un paquet. Il faudra cependant attendre les années 1980 pour que des chefs s’y intéressent et appliquent certains principes de la gastronomie japonaise aux humbles bols de nouilles. Comme son histoire sur le sol nippon est plutôt courte, ce plat se prête bien à l’innovation et à l’interprétation. Depuis le milieu des années 2000, les ramen ont entamé leur conquête du monde entier et on trouve aujourd’hui des soupes de ce style dans toutes les grandes villes du monde.

Dans La Saveur des ramen, le jeune Masato part à Singapour après le décès de son père avec qui il tenait un restaurant de ramen. Il souhaite découvrir les secrets culinaires de sa mère, d’origine chinoise, décédée quand il était jeune et parcourt la ville, guidé par une blogueuse culinaire locale. Il fait par la même occasion connaissance avec sa grand-mère qui avait renié sa fille. Elle n’avait pas accepté que celle-ci épouse un Japonais, peuple qui représentait pour elle l’ennemi depuis de la Seconde Guerre mondiale.

La Saveur des ramen est une interprétation de ce retour aux sources chinoises des ramen : Masato apprend la recette du bak kut teh, une soupe de nouilles à base de travers de porc, typique de Malaisie et de Singapour et qui trouve ses origines dans les communautés hokkien (les Chinois du Fujian et du Guangdong au Sud-Est de la Chine). Le nom signifie « viande – os – thé » et fait référence au bouillon épicé et au thé oolong qui accompagne le plat. Contrairement aux bouillons japonais, il y a une multitude d’épices : anis étoilé, cannelle, clous de girofle, graines de fenouil… Masato mélangera cette tradition à sa recette de ramen, créant un hybride aux arômes sino-japonais.

source : pointculture.be